1756-01-25, de Marie Louise Denis à Jean Robert Tronchin.

Il est bien juste Monsieur puis que vous avez la bonté de paier mes dettes que je vous les rembources.
Je vous envoie une petite lettre de change de 463lt par ce que vous en avez déjà donné à Mme de Fleurieux 422lt et que je vous prirai de vouloir bien encor lui donner trente et une livre que je lui redois.

Dès que vous m'envérez cette lettre de change Mon beau frère à qui elle est adressée la paiera sur le chant. Il est prévenu.

Nous sommes ici dans une petite maison très comode et très chaude, mais qui a le défaut d'être trop loin de Geneves où nous nous flatons d'avoir de vrais amis. Mais les portes se ferment à quatre heures l'hyver, de plus mon Oncle est très frileux et si nous avions mis beaucoup de poëles aux Delices la maison en aurait été moins agréable l'hété. Mr de Gaufecour est venu nous voir, il a passé huit jours ici avec les dames Pictetes et un Cramer. J'espère toujours que nous vous verons cett hété aux Délices, et que vous me mettrez àportée de vous renouveler les sentimens d'attachement avec les quels j'ai l'honneur d'être

Monsieur

Votre très humble et très obbéissente servente

Denis