1756-02-19, de Marie Louise Denis à Pierre Pictet.

Je vous suis bien obbligée Monsieur de me donner de vos nouvelles et de celles de vos dames.
Mr Tronchain qui a passé ici comme vous nous l'aviez annoncé m'a dit que mr votre beau père ètoit très mal et qu'il craignait pour sa vie. Vous ne sauriez croire la part que je prands à l'état de vos dames, dites leur bien je vous prie que je partage leurs peines. Je voudrois être àportée de Geneves pour les soulager et les consoler.

Nous ne savons où va le docteur, c'est un mistère impénétrable. Par la route qu'il prand il y a apparence que c'est en Allemagne mais où? nous l'ignorons.

Donnez nous de vos nouvelles. Soiez sûr qu'elles nous font un plaisir extrême, que Mon oncle et moi nous nous intéressons à ce qui vous touche très vivement, et que nous méritons votre amitié et celle de Mme et mile Pictete par les tendres sentimens qui nous attachent à vous et à elles pour notre vie

Denis