ce 4 janvier [1756] de Monrion
J'apprands avec douleur Monsieur la perte que vous avez faite.
Je vous pleins de tout mon Coeur et je voudrais pouvoir adoucir vos peines. Si l'amitié de Mon Oncle et la miene peuvent y aporter quel que soulagement vous y pouvez Compter.
Mon Oncle est dans la ferme résoluttion de vous faire tous les biens qu'il poura.
Il ne peut encore rien vous envoier par ce qu'il fait du neuf, qu'il travaille à sinq ou six ouvrages différens à la fois qu'il fait par boutade, qu'actuelement il est ici avec très peu de livre, mais vous pouvez compter que d'ici à peu de mois vous aurez tout, du moins il me le promet, et que dorénavant nous ne lui laisserons plus donner des paroles qui puissent le lier. Vous savez comme il est facile et il y a quel que fois des gens qui en abusent. Enfin croiez que dorénavant je ferai tout ce que je pourai pour vous donner des preuves du tendre et inviolable attachement avec le quel je serai toute ma vie Monsieur
Votre très humble et très obbeissente servente
Denis