A Monriond près de Lausanne 16 Décbre 1755
Vous étes, Messieurs, trop bons chrêtiens, et vous avez malheureusement trop de part à l'avanture de Lisbonne, pour n'avoir pas imprimé au plus vîte le sermon qui désarmera la vengeance divine, et après le quel il n'y aura jamais de tremblement de terre.
Je me flatte que vous aurez eu la bonté d'envoyer les premiers exemplaires au Prédicateur; je vous prie de vouloir bien m'en donner avis, afin que je puisse me vanter à lui d'avoir coopéré à cette œuvre pieuse.
S'il vous manque encor quelque chapitre profane pour completter certains mélanges, vous n'avez qu'à écrire à un profane à Monriond, et il sera votre manufacturier.
Mes obéissances à mesdames Cramer, et à Monsieur de Courbone. J'embrasse tendrement les deux frères.
V.