[17 January 1755]
Monsieur,
Le solitaire malade vous présente ses remerciements.
S'il est possible d'avoir un hermitage dans votre territoire je vous en aurai l'obligation. Un malade doit être près de son médecin. Cette raison peut prévaloir auprès des pères conscripts, et mr de Montpéroux pourait dans l'occasion faire valoir cette raison auprès du gouvernement de France, si jamais il en était besoin. Mais ayant permission entière de voiager, et d'aller où bon me semble, il n'y aura jamais de difficulté de la part de la France. Voylà ma position. Il me faut un tombau tranquile. La vie est bien peu de chose mais il est doux de la finir auprès des Tronchins, et surtout auprès de vous monsieur dont le commerce est si sûr et si aimable. On me presse un peu du côté de Lauzane. Je n'ay point donné de parole positive. Madame Denis vous fait mille compliments. J'ay l'honneur d'être avec les sentiments du plus véritable attachement
Monsieur
Votre très humble et très obéissant serviteur,
V. . . .