à Colmar 17 mars 1754
Monsieur,
Je ne puis trop vous remercier de vos soins obligeants, et je suis pénétré de reconnaissance pour les bontés du sérénissime Duc vôtre maître.
Il ne me reste d'autre regret que celui de n'avoir pû faire un établissement dans la Franche-Comté auprès de Montbelliard, comme je l'espérais. J'aurais été plus à portée de vous marquer la sensibilité que vos bontés m'inspirent. Je n'ai pas manqué de remercier Monsieur le Baron d'Hardemberg. Je vous supplie, Monsieur, de vouloir bien quand vous lui écrirez, l'assurer de mes respectueux sentiments, et d'être bien persuadé de ceux avec les quels j'ai l'honneur d'être
Monsieur
Vôtre très humble et très-obéissant serviteur
Voltaire