1753-12-31, de Voltaire [François Marie Arouet] à François Louis Defresnay.

Mon cher et aimable enfant, on dit que j'aurai bientôt le plaisir de vous voir à Colmar.
Vous y consolerez comme à Strasbourg un pauvre malade, et si l'amitié guérit vous serez mon médecin. Le chevalier de Glinglin et moy sommes les malades les plus désespérez de la province.

Je vous remercie tendrement des soins que vous voulez bien prendre de mon paquet égaré. Il venait de Leipzik. J'ignore qui a aporté la malle chez moy. Il était sans doute chargé du petit ballot de Leipzik. Je me flatte qu'il n'échapera pas à vos recherches. C'est en vous qu'est toutte ma confiance. J'attends une grande malle de Paris qu'on a pris la liberté de vous adresser par les rouliers. Touttes mes consolations me viennent par vous. Mille tendres respects à madame votre mère et à vos amis.

V.