1752-12-25, de Voltaire [François Marie Arouet] à Gottfried Adam Hochstetter.

Je vous envoye monsieur ce que vous m'avez ordonné de vous envoyer.
J'ay grand besoin d'avoir l'honneur de vous parler pour des arrangements importants. Je vous supplie d'envoyer à M. le prince Louis ce paquet dont il a la bonté de se charger; il est pour moy de la plus grande conséquence; il faudrait qu'il ne l'oubliast pas, qu'il le fît mettre à la poste à Francfort ou ailleurs, route de Strasbourg. Il y a peutêtre nécessité d'afranchir; sans quoy les lettres restent. Il serait bon qu'il y eût un domestique chargé de ce soin. Pardon de ces détails, et de mon importunité très insolente. Je vous prie monsieur de faire tenir ce paquet aujourduy à S. A. J'abuse de vos bontez mais vous m'y avez acoutumé. Si vous voyez cette respectable dame à qui je dois tant, et à qui touts les malheureux doivent, cette dame, qui ne dit et ne fait que de belles choses, présentez luy mes respects.