1752-12-15, de Voltaire [François Marie Arouet] à Charlotte Sophia van Aldenburg, countess of Bentinck.

Je vais donc écrire moy même au prince Henri.

Je n'ay donné cette lettre à personne au monde qu'à vous.
Le prince Henri l'a montrée à Maupertui. Cela est bien cruel.

Mes terreurs ne sont point paniques. Mon état est horrible. Mais il faut le soutenir.

Hocsteter ne veut plus se charger de mes paquets. Il dit que vous avez une autre voye. Sui-je assez heureux pour avoir de vous seule touttes mes consolations? Mes paquets sont prêts. Mandez moy je vous en prie s'ils partiront. C'est pour M. le prince Louis. Quand pourai-je revivre par un moment de votre présence?