1751-10-15, de Voltaire [François Marie Arouet] à Charlotte Sophia van Aldenburg, countess of Bentinck.

Je n'ay vu madame ny la comtesse polonaise ny aucun polonais, ny juive, ny même crétiens.
On dit que mon secrétaire est de la cour de cette dame, mais j'ignore absolument tout ce qu'on a fait pour ou contre cette Voiageuse. Tout ce que je sçai c'est que vous êtes la plus respectable, la meilleure amie qu'il y ait au monde, et que je donnerais la Pologne et la grande Lithuanie pour avoir l'honneur de vivre avec vous.

Je vous jure que je ne luy ai jamais ny écrit ny fait écrire. Si mon secrétaire a fait quelque sottise, je serai obligé de le renvoyer, quoyqu'il me soit nécessaire. Tout cela me parait extrêmement ridicule, mais ce qui me procure tant de bontez de votre part ne peut que m'être très agréable.