1751-06-15, de Voltaire [François Marie Arouet] à François Antoine Devaux.

Mon cher Panpan, car il n'y a pas moyen d'oublier le nom sous lequel vous étiez si aimable, le jour même que je reçus vos ordres de servir votre ami, prière est ordre en ce cas, je courus chez un prince et puis chez un autre, et les places étaient prises; j'écrivis le lendemain à la sœur d'un héros, à la digne sœur du Marc Aurèle du nord, pour savoir si elle avait besoin de quelqu'un d'aimable qui fût à la fois de bonne compagnie et de service.
Point de décision encore. Je comptais ne vous écrire que pour vous envoyer quelque brevet signé Guillemine, pour votre ami, mais puisqu'on tarde tant je ne veux pas tarder à vous remercier de vous être souvenu de moi.

Quand vous recevrez une seconde lettre de moi, ce sera sûrement l'exécution de vos volontés, et M….. pourra partir sur le champ. Si je ne vous écris point c'est qu'il n'y aura rien de fait.