1750-11-10, de Voltaire [François Marie Arouet] à Louis Phélypeaux, duc de La Vrillière.

Monseigneur,

Malgré la loy imposée aux chambellans du roy de Prusse, je sens un plaisir extrême à vous donner toujours le titre que je vous donnois en France.
Je vous regarde toujours comme mon bienfaicteur, et je vous remercie autant de m'avoir adressé votre lettreà un ancien officier du roy qui sera toujours mon maître, que je suis touché de vos bons offices. Si vous vouliez ajouter à tant de bontez celle de me mettre aux pieds du roy et de luy représenter à quel point je suis pénétré de ses bontez et attaché à sa personne vous mettriez le comble à vos grâces.

Je suis avec la plus respectueuse reconnaissance,

Monseigneur,

Votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire