Dans votre parnasse de Pharasmane ce 8 octb [1750]
Daignez grand homme, daignez sire me pardonner. Je ne vous diray pas, plaignez moy, car je ne soufre pas plus icy qu'ailleurs, et j'y suis baucoup plus heureux. On est heureux par l'entousiasme et vous savez si vous m'en inspirez. Vous sire et le travail, voylà tout ce qu'il faut à un être pensant. Continuez à faire de beaux vers, mais ne mettez jamais la tragédie de Semiramis en opéra italien quand même madame la markgrave vous en prieroit. C'est un ouvrage diabolique.
Quelque jour vous ferez Conradin en trois actes et nous la jouerons.
Je me prosterne devant votre sceptre, votre lire, votre plume, votre épée, votre imagination, votre justesse d'esprit, et votre universalité.
V.