28 [September 1750]
J'attends votre réponse mon cher Walthers, touchant les changements que je vous ay proposez pour votre édition.
J'attends les trois exemplaires reliez très proprement avec les feuilles imprimées que je vous ay fait tenir. Si vous voulez ajouter au travail que je vous propose, de nouvelles additions qui donneront un nouvau prix à votre ouvrage, et qui justifieront encor davantage le titre de nouvelle édition, et par conséquent un grand débit en France, je suis tout prest de vous aider. Il auroit été plus utile pour vous que j'eusse pu vous voir, vous et votre correcteur d'imprimerie, mais je pars pour Paris les derniers jours d'octobre. Je me flatte qu'avant ce temps je recevray à Berlin les exemplaires en question. Soyez sûr que je feray mon possible pour vous donner en France, et en Allemagne des marques de mon amitié.
Voltaire
ancien gentilhome de la chambre du roy très crétien,
chambellan du roy de Prusse
Voicy un avertissement que vous ferez très bien de faire publier dans touttes les gazettes allemandes.