[c. 1 June 1748]
Ie me souuiens que ie n'ai pas asés répondu à vn article de votre lettre où v͞s me marqués que m. B. a des projets p͞r me faire viure en Loraine que ie ne dois pas rejetter, qu'ils seront suiuis de plus grans auantages &c., mais ie v͞s prie d'être bien persuadé, et de persuader à m. de B. et m. de B. au roi que ce n'est point vn établissement que ie désire et qu'il me faut; il ne me faut qu'empêcher l'impossibilité où ie serai toute ma vie d'aller dans vn lieu où m. de Berchini ocupe la place de m. du Chatelet, qu'on m'ôte cette exclusion que rien ne peut réparer, en faisant suprimer le comandement, et ie jure bien de ne jamais rien désirer de ma vie.
Ie n'auray pas les mêmes raisons p͞r l'y passer entière, mais mon attachem͞t p͞r le roy et p͞r m͞e de Bouflers m'en feront trouuer des prétextes que le voisinage de Cirey rendra très fréquens. Qu'on me remette au même état où i'étois auant d'auoir ce comandement et ie ne demande rien, or cela ne peut se faire qu'en le faisant suprimer, ce que ie crois très aisé si on veut.