1748-01-10, de Voltaire [François Marie Arouet] à Jean Jacques Dortous de Mairan.

Je vous remercie bien tendrement monsieur de votre livre d'éloges et je souhaitte que de très longtemps on ne prononce le vôtre, que tout le monde fait de votre vivant.
Je n'ay qu'un regret, c'est que le tourbillon de ce monde, plus plein d'erreurs, s'il est possible, que ceux de Descartes, m'empêche de jouir de votre société qui est aussi aimable que vos lumières sont supérieures. C'est avec ces sentiments que j'ay l'honneur d'être monsieur de tout mon cœur,

Votre très humble et très obéissant serviteur,

Voltaire