à Cirey ce 14 aoust 1744
Heureusem͞t, monsieur, les nouuelles de la santé de m. de Voltaire sont meilleures que celles du Rhin, il n'a eü qu'un accès.
P͞r nos troupes d'Alsace elles ont bien besoin de la présence du roi et surtout du secours qu'il amesne. Les ennemis sont maitres de Sauerne. M. du Chastellet s'en est retiré en bon ordre, C'est tout ce qu'il pouuoit faire, et sa retraite lui a fait honeur, mais la comunication auec Strasbourg n'en est pas moins Coupée. Il faut espérer que le roi n͞s aportera des succès et vne promotion dont n͞s auons égalem͞t besoin. N͞s n͞s en allons à Paris, la maladie des bestiaux n͞s chasse. Sans doutte que v͞s viendrés voir nos fêtes. M. de Voltaire v͞s dit les choses les plus tendres. Soiés persuadé monsieur du plaisir que i'ay à receuoir de vos nouuelles, et à v͞s faire souuenir de moi.