1743-07-12, de Jean Frédéric Phélypeaux, comte de Maurepas à Claude Henri Feydeau, comte de Marville.

La proposition de Crebillon Monsieur de corriger Luy même La Pièce de Voltaire ne pouvoit être acceptée.
Les Poëtes ont un peu trop d'amour propre pour Laisser toucher à Leurs ouvrages, à moins du plus grand secret et je ne crois pas que Crebillon voulût recevoir de Voltaire le même secours. La Réception solitaire du Curé de st Roch a tout l'air en Effet d'un Complot, nous en parlerons Dimanche prochain.

Il n'étoit pas bien difficile de deviner L'impression que me faisoit La pièce nouvelle; j'aurois été Le seul qu'elle auroit paru divertir; Il s'en faut bien que cet ouvrage soit aussi vif que son autheur.

Vous connoissez Les Sentimens qui m'attachent Monsieur, bien sincèrement à vous.

Maurepas