Samedy 8 [June 1743]
Je me flatte monseigneur que je partiray vendredy pour les affaires que vous savez.
C'est le secret du sanctuaire. Ainsi n'en sachez rien, mais si vous avez quelques ordres à me donner, et que vous vouliez que je vienne à Versailles j'auray l'honneur de me rendre secrètement chez vous à l'heure que vous me prescrirez.
Nous perdons sans doute considérablement à nourrir vos chevaux. Voyez si vous voulez avoir la bonté de nous indemnizer en nous faisant vêtir vos hommes. Je vous demande en grâce de surseoir L'adjudication jusqu'à la fin de la semaine prochaine. Mon cousin Marchand attend deux gros négociants qui doivent arriver incessamment, et qui vous serviront bien.
Heureux ceux qui vous servent, et plus heureux ceux qui jouissent de l'honneur et du plaisir de vous voir !
Mille tendres respects.
Volt.