ce 24 [April 1737]

Je vous envoyay par ma dernière mon cher abbé, une lettre pour m^r de Richelieu dans la quelle je luy mande que j'accepte le transport sur Bouillé Menard, des neuf mois de l'année passée échus au premier janvier dernier.
Ce n'est pas que j'empêche qu'il ne me donne de l'argent comptant, s'il en a envie. Mais je serai très content d'une bonne délégation sur Bouillé Ménard en cas qu'on luy doive 2900^lt, la quelle somme de 2900^lt m'est dûe dixième déduit. Et à l’égard de l'année courante de 4000^lt, commençant au premier janvier, il seroit bon d'avoir une délégation sur quelque fermier afin qu'on n'importunast plus m^r de R. et que les affaires fussent plus en règle et plus faciles. J'ay aussi envoyé une lettre pour mad^e la présidente de Berniere, tante de M^r de Léseau.

Je vous prie mon amy sitôt la présente reçue de vouloir bien me faire acheter par m^r votre frère la chimie de Boerhave; on trouvera cela chez Briasson ou Bauche. Si on ne la trouve pas en français, il la faut prendre en latin.

Il y a aussi une lettre sur la divisibilité de la matière à l'infini qui se vend chez Gombert, rue s^t Jacques.

Il n'y qu’à donner cela à m^r Robert qui le donnera à m^r du Chastelet, et m^r du Ch. l'aportera incessament. Ou bien il faudra l'envoyer chez m^r du Ch, rue du Ganivet et faux b. s^t Germain. Nulle nouvelle du balot de Joinville. Je vous embrasse tendrement.

V.