[October 1772]
Monseigneur,
La Lettre que vous m’avez Renvoiée est de mr de Dompierre d’Hornoy, Cer au parlement, neveu de mr de Voltaire, et son fondé de procuration, demeurant Rue d’Anjou au marais; en qualité de fondé de procuration de mr de Voltaire il vous demande, ainsi qu’à mr Le Comte Degmont, et à mr Le prince de Poix, le payement des arrérages échus depuis 1759 Jusqu’à Ce jour d’une rente viagère de 2500 Constituée par feu mr Le prince de Guise père au profit du sr Voltaire, et par privilège hypotéquée sur Le Comté de Rechicourt.
Sa demande est Juste.
Il a fait La même demande par écrit à mr Le Comte Degmont, et à mr Le Comte de Noailles. Ces messieurs doivent Lui faire Réponse et Lui mander qu’ils vont se donner tous les soins et mouvements nécessaires, pour procurer à mr de Voltaire Le payement des arrérages échus, ce qui dépend en bonne partie d’une Liquidation de partage à laquelle on Travaille Journellement et qui doit incessament finir, et qu’à l’égard des arrérages qui échoiront dans la suite il en sera exactement payé tous les six mois à Compter du mois de Janvier dernier par les fermiers généraux de Rechicourt.