1772-10-15, de Alexandre Marie François de Paule de Dompierre d'Hornoy à Louis Antoine Sophie de Fronsac Vignerot Du Plessis.

M.

J’ai vu hyer mr L’abbé de Blet.
Il m’a dit ce que vous avés la bonté de me mander que vous alliés prendre des arrangements avec mr Le comte d’Egmont et mr le comte de Noailles pour solder ce qui est échu de la rente. Il m’a même parlé d’un emprunt que vous deviés faire sur lequel on prendrait le montant des années arriérées. Il ne m’a d’ailleurs fait aucune proposition. Je vai avoir l’honneur de vous rendre compte de la position dans laquelle je suis visàvis de mr de Volt. et de me Denys, d’après laquelle je me prêterai à tous les arrangements qui seront possibles. Mon oncle donne à me Denys 20000lt par an. Elle a cette année le plus grand Besoin d’être payée exactement parcequ’elle a été obligée de meubler une maison, et qu’elle a pris avec ses ouvriers des engagements auxquels elle ne peut pas manquer. Il m’a chargé de lui payer ces 20000 sur ce qui lui est dû par vous mr et les autres héritiers de la maison de Guise, par mr le ml de Richelieu qui doit une 15 de 1000lt au moins d’arrérages d’une autre rente viagère et sur une autre créance. Je toucherai sur cette autre créance 6 à 9000. Fournissés moi d’ici à quelques mois entre mr le maréchal, vous, Mr et mrs d’Egmont et de Noailles 14000lt ce qui ne vous sera pas difficile et nous prendrons pour le surplus des sommes dues les termes que vous voudrés. Mr de Vol. aura rempli pour cette année ses engagements avec me Denys, je me serai acquité de ma mission, et je serai à portée pour le surplus de la dette de me prêter à toutes les facilités que vous pourrés désirer. Je profite avec empressement de cette occasion de vous renouveller les assurances du respect avec lequel je suis M. Le duc.

J’ai l’honneur de vous observer que si cet arrangement vous convenait il seroit absolument inutile d’attendre que votre liquidation fût finie. Mr de V. a le droit à présent de s’adresser à un des cohéritiers de la maison de Guise quelconque. Ils sont tous tenus solidairement de la totalité de la dette, et l’argent fourni par un pour donner l’acompte que j’ai l’honneur de vous demander pour être compensé dans les échéances de la liquidation. Ces opérations peuvent être lorsque les termes pris par me Denys avec les créanciers échoient. Mr le maréchal de Rich. peut en donnant un acompte sur ce qu’il doit diminuer d’autant L’avance que vous M. ou de mrs Vos cohéritiers ferés pour fournir les 14000. Je puis me contenter de cette somme cette année et il m’est égal qu’elle vienne d’un côté ou de l’autre. Ce que j’ai fort à cœur dans cette affaire c’est de vous donner des marques du respect avec lequel je suis Mr le duc.