1772-10-11, de Philippe de Noailles, duc de Mouchy à Alexandre Marie François de Paule de Dompierre d'Hornoy.

Je me suis fait rendre compte, Monsieur, des arrérages que ma Bellefille doit à M. de Voltaire pour les quatre neuvièmes dont elle est chargée.

Je joins ici le décompte de ce qui a couru de ces arrérages depuis le 1er Janvier 1768 jusqu’au 1er Janvier dernier qui déduction faite des impositions Royalles montent à 13584 14s 2d dans laquelle somme la Pesse de Poix n’en doit que 8204 17s 1d. Le reste est dû par M. le Pe de Beauvau qui a déjà fait remettre 2400 a compte au sr Lesueur fondé de procuration de m. de Voltaire et qui demeure en cette ville rue Bourtibourg.

Voulés vous bien, Monsieur, faire éxaminer le décompte afin d’en constater d’abord entre nous la qualité.

Le sr Morin tuteur onéraire de ma Bellefille avoir cru pouvoir en 1771 payer ce qui en étoit alors échu parce qu’il espéroit en recevoir sur des Rentes qui n’ont pû encore être consommées, et comme nous sommes à la veille de recevoir de la part de M. le Pe de Beauvau de l’argent sur ce qu’il doit à sa fille mon intention est de vous donner toute la Satisfaction qu’il sera alors possible, et j’espère que dans l’année prochaine nous serons au courant sur cette affaire.

Rendés justice aux sentimens d’Estime et de considération avec lesquels je suis plus que personne, Monsieur, votre três humble et três obéissant serviteur

Le C. de Noailles D. de Mouchy