Monsieur,
Votre ami me mande en partant d'Hollande qu'il v͞s a escrit.
Ie connois son amitié p͞r v͞r et ie serois bien Etonnée, s'il la négligeoit jamais. V͞s saués sans doute qu'il est àprésent en Angleterre. Peutêtre de là ira t'il voir vn de ses amis à Venise. Enfin à présent qu'il a pris son essor, ie ne sais plus quand ie le reuerray. I'espère cependant qu'il a toujours son retour en perspectiue, du moins il m'en flatte. Il n'ira point en Prusse, et ie crois être sûre qu'il ne fera rien imprimer qui puisse inquiéter ses amis. I'ay enfin eü des nouvelles de Formont. Il me paroit très content de Paris. Ie suis très contente de mll͞e Linant àprésent et de son frère. Vos exhortations ont réussi à merueille. Adieu, monsieur, continués moy votre amitié et soyés persuadée de l'estime que i'ay p͞r v͞s.
à Cirey ce 25e mars [1737]