Vous aués reçu vne lettre charmante de [vo]tre ami, Monsieur, c'est ce qui m'a Empêché de v͞s répondre plutost.
V͞s deués auoir reçu le Neuton. Mr L'abé Duresnel m'a mandé de Forges qu'il v͞s auoit vu à Rouen et que v͞s lui auiés paru très content de cette lecture. I'espère qu'elle v͞s gagnera à la bonne philosophie. Ne croyés point que les vers perdent leur pouuoir à Cirey. Ceux que votre ami v͞s a escrit et vne Merope qu'il v͞s Enuera incessament en sont de bons garans, mais àprésent tout y languit car votre ami est malade. Il a vne grosse fièure qui m'inquiète beaucoup. Ie me flatte cependant qu'elle poura Etre soumise au quinq[uina]. N͞s espérons toujours Monsieur que n͞s v͞s verons icy quelque jour et ie v͞s demande p͞r moi la continuation des marques de votre souuenir.
à Cirey ce 27 aoust 1738