Je reçois mon cher abbé votre lettre du 28.
Je vous prie de ne vous laisser jamais entamer par le petit homme en question, et si jamais il vient vous importuner de luy répondre que vous n'avez point de commerce avec moy. Cela coupe court.
A L'égard du sr Robert je ne vous ay jamais mandé que mr de Richelieu révoquast en doute l'opposition de m. de Laverdy, mais que mr de Richelieu m'avoit assuré que cette affaire, étoit acomodée, et entièrement terminée. Mr de Richelieu m'a même ajouté dans sa lettre que mon homme d'affaires se faisoit de fête, et que je n'avois plus rien à discuter avec m. de Laverdi. Je vous suplie de vouloir bien vous éclaircir de cette vérité.
La petite table avec écran que je vous ay suplié d'acheter pour m e de Vinterfelt, rue Platriere près s te Agnes est une bagatelle. Il la faut très simple et à très bon marché.
Vous pouvez mettre à mon portrait une demi glace. Pardon de mes importunitez. Si vous savez quelques nouvelles, ayez la bonté de me les mander.
Je suis très fâché que L'on n'ait pas fait marché avecLepeintre. Doresnavant je feray des marchez pour tout, fût ce pour des allumettes, car les hommes abusent toujours du peu de précaution qu'on a pris avec eux.
Je vous ay écrit mon cher abbé par le dernier ordinaire au sujet de quelques petites commissions dont je vous chargeois encore avec une indiscrétion qui n'est pardonable qu'à l'amitié. Je vous y parlois de l'afaire de Bouillé Menard. Je vous renouvelle toutes mes instances. Je vous embrasse.
ce 30 juillet [1736]
Je n'entends parler ny d'affirmation, ny de l'afaire d'Ombre. Tant mieux. Tout ce qui est afaire, est insuportable.