1751-02-15, de Voltaire [François Marie Arouet] à — Le Baillif.

Mon cher camarade madame de Tirconel a cru que le cœur donnait des forces, quand elle m'a fait l'honneur de me proposer à souper.
Je suis bien loin d'être en état de sortir. Mes maux présentent leurs respects très humbles à la mauvaise santé de mylord. Si vous venez quelque moment de votre campagne à la ville, si vous avez un moment de loisir quelqu'un de ces jours je vous supplie de vouloir bien permettre que je vous parle.

Voicy une lettre que je vous supplie de mettre dans votre paquet de demain. J'ay un paquet épais d'un pouce à envoyer à un premier commis, mandez moy je vous en prie si je peux aussi sans indiscrétion prendre la liberté de vous en charger. Je vous embrasse de tout mon cœur, et je vous demande mille pardons de mes importunitez.