1735-12-17, de Pierre François Guyot Desfontaines à Voltaire [François Marie Arouet].

Lorsque nous serons réconciliés, je dirai comme Ménage: 'J'ai fait la paix avec le r. p. Bouhours, c'est un très bon écrivain.'

J'oubliais de vous dire que vous avez imaginé que nous avons rabaissé la Henriade; nous n'en avons fait aucune critique; j'en ai parlé plusieurs fois avec éloge en passant. En vérité, vous êtes bien injuste. Enfin, lorsque j'ai trouvé quelque chose à reprendre dans vos écrits, ma critique a toujours été marquée au coin de l'estime et de l'amitié, et si quelque chose vous a offensé, vous savez que cela a été réparé avantageusement.

La Roque, à quil' on fait grande honte du traité qu'il a inséré dans son journal, n'est excusable que par sa bêtise. Il dit que vous lui avez envoyé, mot pour mot, tout ce qu'il a imprimé à ce sujet; la phrase 'Il est charmant' le convainc de sa stupidité.