1733-09-10, de Voltaire [François Marie Arouet] à Pierre Louis Moreau de Maupertuis.

Si je n'étois pas presque toujours malade, je vous chercherois partout pour aprendre de vous à penser, et pour jouir des charmes de votre commerce.
Vous êtes le seul ge omètre qui depuis que mr Saurin n'existe plus, ajez de l'imagination. Vous joignez la saine métaphisique aux matématiques, et pardessus tout cela vous avez de la santé. O homme extraordinaire et heureux, miror et invideo! Je vais lire avec avidité ce que vous me faites l'honneur de m'envoyer. Si l'ouvrage est de vous je vais y prendre des leçons. S'il est d'un autre, je m'en raporte à votre jugement. Adieu, aimez un peu Voltaire.