A Paris 25 déc. 1732
J’étais à Versailles, monsieur, quand votre présent arriva à Paris. Madame de Fontaine Martel le mangea sans moi; mais vous n'y perdez rien. Elle a beaucoup de goût pour ce qui est excellent en son genre; elle a autant de gourmandise que d'esprit. Elle a trouvé votre marcassin admirable: mais elle est encore plus touchée de vos vers et de l'agrément de vos lettres. Je vous remercie de tout mon cœur, monsieur, de votre souvenir obligeant. Je voudrais bien vous envoyer pour vos étrennes une édition plus complète des ouvrages que vous avez reçus avec tant d'indulgence. Je me flatte que je payerai incessamment votre marcassin en cette mauvaise monnaie. Je vous souhaite, pour les compliments du nouvel an,