1732-07-01, de Pierre Robert Le Cornier de Cideville à Voltaire [François Marie Arouet].
Quand L'infatigable Lutin,
Dieu des vers et de la migraine,
Vous agite et mène grand train
Malgré l’âpreté du chemin
Sur les traces de Melpomene,
En certain village voisin
J'avois cherché le mois de Juin
Qui nonchalament se promène
Suivi des Zephirs qu'il amène
Et tenant l'Eté par la main.

Je ne vous ay point écrit de peur de vous interrompre &c.

Dites moy par quelle magie
Vostre art enchanteur associe
Et le Plumet et le Turban
Et l'Evangile et l'Alcoran?
Nous verrons donc d'intelligence
Et Baptisés et Circoncis?
Depuis que me l'avés promis
En vous ay telle confiance
Que je ne serois point surpris
De voir un Sultan, comme en France
Aux genoux de quelque Cloris
Du Pape attendre la Dispense &c.