9e février 1771, à Ferney
Monsieur,
Quoi que l’état où je suis me permette à peine de voir les trésors de l’antiquité que vous avez rajeunis, je me hâte de vous en remercier de peur de mourir sans m’être acquité de ce devoir.
J’interromps l’agonie pour vous dire combien je suis sensible à vôtre mérite et reconnaissant de vos bontés. Si je réchape de ma maladie, je vous remercierai plus au long, sinon je vous prierai de faire l’épitaphe de vôtre très humble et très obéissant serviteur
Voltaire