Je vous remercie mon cher amy de votre prose et de vos vers.
Je ne trouve jamais rien à ajouter à ce que vous pensez et à ce que vous dites. Mais j'ay pris selon ma louable coutume la liberté de réduire les vers à quatre. On les trouve charmants. Tout le monde, c'est à dire le petit nombre de ceux qui aiment le bon, les savent par cœur et ignorent le nom de l'autheur. Enfin l'impitoyable mr de Maisons a vu Cesar et l'aprouve. Le p. Porée, par une modestie à la quelle il ne gagnera rien, veut esquiver la dédicace. Eriphile, si j'ay quelque crédit, ne sera jouée qu’à la st Martin, et n'en vaudra que mieux. [Jore] doit avoir reçeu l'essay sur la poésie épique, que je vous suplie de lire. J'attends des nouvelles de mr Formont et [. . .] Adieu. Je vous souhaitte des maitresses qui vous soient attachées comme je le suis.
ce dimanche [5 aoust 1731]