au Bruel par Orleans ce mercredy [?November 1722]
Vous m'inquiétez baucoup mon cher ami de ne me point donner de vos nouvelles.
Mon amitié en est allarmée. Je crains que vous ne soiez malade. Eclaircissez m'en au plus vite. Je ne serai pas longtemps au Bruel. Je voudrois bien que quelque bon emploi vous eüt nouvellement ocupé et empêché de penser à moy. Je vous pardonerois votre négligence par le plaisir que j'aurois d'aprendre que mss. Paris auroient enfin fait quelquechose pour vous. Ecrivez moi donc un peu touchant vos afaires et les miennes. Vous savez qu'elles nous sont communes. Vous devez vous porter à merveille car je jouis d'une santé parfaitte.