[p. 1] Ce 30 mars 1857
Cher Monsieur 1,
J’ai reçu avec beaucoup de reconnaissance le quinzième volume de votre bel ouvrage2, qui va devenir la consolation de ma longue convalescence3. Depuis plus de trois mois, c’est-à-dire depuis que je vous ai vu, j’ai gardé la chambre et me suis vu très maltraité. Je suis mieux mais il me faut beaucoup de soins encore. Une lecture comme celle que je vais vous devoir sera une bien grande ressource pour remplir de longues [p. 2] heures pendant lesquelles je suis forcé encore de m’abstenir de travail. Vous comprendrez mieux que personne, vous qui utilisez si bien les instants, combien je suis peiné, mais aussi combien je vais vous être obligé de nouveau.
E. Delacroix