1863-03-13, de  Delacroix, Eugène à  Taine, Hippolyte.

Monsieur 1,

J’ai bien des excuses à vous faire de vous renvoyer si tard votre excellent article2. J’ai voulu le relire, mais j’ai eu un accident aux yeux3 qui m’a forcé à le garder plus longtemps. Votre peinture des côtes de la mer du Nord est vraiment terrible ; avec votre permission, je la mets au-dessus des poésies de ces sombres Anglais, malgré l’intérêt qu’elles présentent. Vous les rendez de manière à en augmenter l’effet.

Mille remerciements, Monsieur : vous m’avez procuré un véritable plaisir dont je veux vous remercier [p. 2] en vous priant, en même temps, d’agréer l’expression de ma haute considération.

E. Delacroix