1777-09-20, de Voltaire [François Marie Arouet] à Jean de Vaines.

Je me flatte, Monsieur, que vous êtes un [des] administrateurs des veredarii; mais je n'espère plus que ces Veredarii puissent jamais vous amener de mon vivant vers le beau lac de Genêve, dans le plus joli petit canton de la terre, entouré des plus horribles montagnes, et des plus affreux précipices.
Je vous avais attendu dans mon lit, dont je ne sors prèsque plus. Je vous aurais parlé avec confiance, et j'aurais peut être mérité la vôtre. Cette consolation m'est ravie. Donnez moi, je vous en prie, celle de faire parvenir cette lettre à un de vos amis bien digne de l'être. Conservez moi un peu d'amitié. Je présente mes respects et mes regrets à Madame De Vaines.

V.