2 auguste [1777]
Mon cher ami je sors de chez monsieur le lieutenant général de Gex qui m'a assuré qu'on n'a rien fait dans le procès au sujet du petit domaine de l'hermitage, qui ne fut entièrement conforme aux ordonnances.
Madame Denis de son côté ne s'est proposé que d'obéier à justice. Elle s'est hâtée de satisfaire Shoudans pour être quitte de cette malheureuse affaire.
Elle a signé aveuglément tout ce qu'on lui a fait signer. Vous savez qu'elle n'a pas même lu le papier aporté par Peney suivant le quel Bourcet a été congédié trois jours après la sentence définitive du 15 juin.
S'il y a quelques papiers à mettre entre les mains de Mr du Maurier je les enverrai à Dijon. Je me flatte que Mr Arnoud a eu la bonté de remettre entre les mains de Mr du Maurier, tous ceux que je lui avais fait tenir par le premier secrétaire de l'intendance.
Il me parait que les demandes de Bourcet ont plus d'un objet. Peut-être faudra t'il que je fasse le voiage de Dijon. Je ne crois pas possible qu'il y ait rien de décidé avant la rentrée du parlement. Je suis extrémement sensible mon cher Vaniere à tout ce que vous faites pour moy. Nous attendons tous votre retour.
V.