1777-04-02, de Voltaire [François Marie Arouet] à Charles Joseph Panckoucke.

Le malade, ami de Monsieur Pankouke, a été dans l'impossibilité de travailler aux deux petits ouvrages qu'on envoie à son journal.
Ils sont d'un jeune homme qui se porte bien, et qui travaille beaucoup mieux.

On supose, en envoiant ce paquet à Monsieur Pankouke que Mr de la Harpe trouve bon qu'on mêle de si faibles extraits aux siens. On ne s'est chargé de cette petite besogne que parce qu'on a cru qu'elle était au dessous de lui. On regarde son journal comme un modèle dans la littérature, et s'il n'est pas goûté dans Paris, c'est une triste preuve qu'il n'y a plus ni goût ni raison.

On présente ses très humbles obéissances à Monsieur et à Madame Suard.

Le vieux malade avait ce paquet depuis huit jours; mais il a été trop mal pour l'envoier.