1776-09-09, de Louis Antoine de Caraccioli à Voltaire [François Marie Arouet].

. . . l'esprit de tolérance, en modérant la fureur de guerroier, en jettant un ridicule éternel sur les malheureuses disputes du jansénisme et du molinisme. 2

Je n'ai jamais prétendu que Ganganelli eût écrit en français; il ne le parlait même pas volontiers; mais il le lisait; il l'entendait parfaitement, vous nous avez peint vous même, monsieur, Clément XIV comme un pape immortel, en supposant la raison et la vérité qui le visitèrent et qui lui firent le plus gracieux accueil…. S'il a dit un mot sur vos sentiments et sur ceux de m. Algarotti, c'est un religieux qui ne pouvait écrire autrement. Cela ne l'a pas empêché de me dire lui même, en 1760, qu'il avait lu avec transport deux fois la tragédie de Mahomet et qu'il avait reconnu dans cet ouvrage et dans la Henriade, que l'auteur avait plus de pensées et de génie que les poètes italiens. 3