A Montbéliard le 2 juillet 1776

Sérénissime Duc, Très gracieux Prince et seigneur,

Nous venons de recevoir une Lettre de M. de Voltaire, dont nous joignons ici Copie.

Il exige le remboursement des 70/m. de son dernier prèt par parties de 20/m. païables de six mois en six mois, à comencer au mois de Décembre prochain.

L'impuissance, où Votre Altesse Sérénissime sait Elle mème que nous nous trouvons de satisfaire à cette demande, nous fait craindre les plus fâcheuses suites.

Nous lui écrivons par cet ordinaire pour le prier de prolonger le terme, qu'il fixe dans sa Lettre. S'il ne défère pas à nos réquisitions, il ne restera aucune ressource que de faire cesser tout autre païement à concurrence de ce qu'il exige; Dez que nous aurons reçu sa réponse, nous aurons l'honeur d'en faire part à Votre Altesse sérénissime.

Nous somes &c. &c. &c.

de Goll
F. A. Comte de Sponeck; F. C. Bouthenot; Goguel; Rossel; Beurnier; C. Goguel; Parrot