A Montbéliard le 1 Avril 1775

Sérénissime Duc, Très gracieux Prince et Seigneur,

Nous venons de recevoir le gracieux Rescrit de Votre Altesse Sérénissime du 25 Mars dernier, qui nous charge de prendre les arrangemens nécessaires pour faire payer deux quartiers de la Rente de M. de Voltaire échus dès la fin de l'anée dernière.

Nous avons l'honeur de faire conoitre très humblement à Votre Altesse Sérénissime, qu'à la vérité il n'a pas touché à leur échéance les deux Quartiers de lad. Rente, dont la Caisse d'Alsace est chargée, à cause du païement de Quinze mille livres, qui a été fait ensuite des ordres exprès de Votre Altesse sérénissime pendant son dernier Voyage; Mais ils ont été aquittés peu après en partie par la vente des denrées de lad. Rente, en partie par un emprunt, que le Receveur a été obligé de faire pour compléter le montant desd. deux quartiers.

Nous somes &c. &c.

de Goll
F. A. Comte de Sponeck; F. C. Beuthenot; Goguel; Rossel; Beurnier; C. Goguel; Gropp fils