1776-03-22, de Voltaire [François Marie Arouet] à Conseil de régence de Montbéliard.

Messieurs,

Puisque Monseigneur Le Duc De Virtemberg est à Paris, je vous prie très instamment de lui envoier sur le champ la Lettre que je vous écris pour mon paiement.
La chose est très sérieuse. Je me vois écrasé, si au mois de Juin je ne reçois pas les vingt et un mille Livres que je demande; et je ne réponds pas de ce que feront mes créanciers. Il serait bien cruel et bien injuste qu'à mon âge un prince souverain me retint le fond et les intêrêts d'un argent que je lui ai prêté avec tant de confiance, et S: A: S: en est incapable.

C'est avec une douleur extrême que j'ai l'honneur d'être

Messieurs

Vôtre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire