7e juillet 1775
Sachez d'abord mon respectable et cher philosophe, que le Roi de Prusse vient d'appeller auprès de lui à Potsdam Mr De Morival, qu'il lui donne une pension, qu'il le fait capitaine, et le nomme son ingénieur.
Il m'a écrit sur celà une lettre telle que Marc-Aurèle ou le grand Julien l'auraient écrite. Il sied bien alors à Morival de présenter au Roi de France une requête dans laquelle il ne lui demande rien. C'est la première qu'on ait fait dans ce goût. J'espère que cette pièce fera quelque éffet sur les bons esprits, et que les méchants seront obligés de se taire surtout si vous parlez.
Continuez à aimer un peu le vieux malade de Ferney, et à faire goûter aux hommes la vérité en tout genre.