1775-04-26, de Voltaire [François Marie Arouet] à Alexandre Marie François de Paule de Dompierre d'Hornoy.

Mon cher ami, je puis vous apprendre que Made Denis est en convalescence, et qu'il ne lui reste plus que de la faiblesse.
Je n'ai plus d'autre douleur que celle de la cruelle affaire de mon Prussien, et des insuportables difficultés qu'il éprouve. Mais je suis consolé par vôtre amitié, par vos bons offices, et j'ose dire par la certitude où je dois être que vos avocats ne refuseront pas aujourd’-hui de rendre à la vérité et à l'humanité le même témoignage que huit de leurs confrères rendirent il y a neuf ans. Par quelle fatalité serait-il donc plus difficile d'obtenir deux lignes d'un avocat que des Lettres signées du grand sceau de cire verte en lacs de soie rouge et verte?

Je vous embrasse bien tendrement.

V.

Pouriez vous m'aprendre s'il est vrai qu'on ait rendu la liberté aux parents de la Dame de st Vincent impliqués dans son procez?