[1774]
Monsieur de Voltaire.
Vous trouverés dans ce paquet deux brochures d'une nature bien différentes. L'une est La traduction du nouvelle Edit qui permet La liberté de la presse et Les registres du sénat & du Parlement de Stockholm sur ce même sujet & L'autre une pièce de théâtre Suédoise mis en françois, destinée à être représentée aux nosses de mon Frère. L'une et L'autre vous appartiennent de droit; c'est à vous principalement que L'esprit humain doit L'aventage de surmonter & de détruire Les barières que L'ingnorense, Le fanatisme et & une fausse pollitique Lui oppoisoit. Vos écrits ont éclairés Les princes sur Leurs vraies intérêts, vous Leurs avées montrées avec cette agrément que vous seulle savées donner aux choses même Les plus sérieuse que plus un peuple est éclairés plus il est tranquille & fidelles à ses obligations; il est donc bien juste que vous reserviées Le premier L'homage que La Raison rends à L'humanité. Vous trouverés sans doutte dans cette édit que La libertée de La presse est plus ettandue en Suede que dans aucun autre païs même en Angleterre puisque Les registre du Conseille d'état que nous appellons La revision de La Justice sont permis […]. C'est qu'on croit ici qu'on ne peut trop multiplier Les obligations des juges de rendre avec fidélité La justice et que L'entrave La plus douce qu'on Leur peut imposer est selle de La considération ou du mépris Publique.