1774-05-22, de Voltaire [François Marie Arouet] à François Louis Claude Marin.

Je crois, mon cher ami, que vous vous trémoussez un peu, mais je ne crois point que vous alliez à Lampedouze.
J’ai été très bien informé de tout la maladie. Mais si vous voiez M. le Référendaire et Monsieur Le Duc D’Aiguillon, je vous demande en grâce de les assurer de mon respect et de mon attachement inviolable.

Je serais très affligé qu’on admît la requête de ces polissons de Verrons. On m’assure que le raporteur est un homme de beaucoup d’esprit; celà me suffit pour me tranquiliser. Je suis persuadé qu’il faut être un sot, ou un fripon pour ne pas voir que Jonquay est l’un et l’autre.

Si dans ces moments cy quelqu’un de bien intéressant quittait sa maison de campagne pour venir à Paris, je vous suplierais de m’en instruire.

Je vous embrasse le plus cordialement du monde.

V.