a 15 mars [1774]
Bertrand a reçu le volume sur l’Inde, dont il remercie son très cher Raton.
Il lui avoit déjà renvoyé le petit manuscrit, & mr de Condorcet qui s’en étoit chargé a dû écrire à Raton à peuprès les mêmes choses que Bertrand lui a mandées par le dernier courier. Voici une petite feuille qui pourra n’être pas inutile à Raton. Il ne sauroit trop insister sur l’inconvénient terrible qu’il y auroit pour la conservation du Roi & pour le bien de l’Etat d’ouvrir aux soidisans une porte de rentrée quelle qu’elle puisse être, fût-ce Une porte de souricière, car ils se feroient souris pour y passer; il n’oubliera pas de faire bien sentir aussi, qu’une nouvelle congrégation pour l’instruction de la jeunesse ne feroit pas mieux que les universités & les autres corps établis pour cet objet, & par conséquent seroit pour le moins très inutile, & sur ce Bertrand baise les pattes de Raton.