[August/September 1772]
Monsieur, En réponse à Vôtre lettre du 1 d'Auguste je Vous envoye un Mémoire sur ma guerre avec la ste: Congrégation de la propagande.
Vous ne Vous doutiés pas apparament de ce petit démêlé là. Ses gens voudrois me faire àcroire comme dit la chanson, que je ne suis pas le maitre dans ma maison quand ils y sont, mais difficilement ils me persuaderont. Leurs argument ne valent pas même ceux de Moustapha et des bandes à écharpes blanches de Pologne. J'espère que cette vétille ne vous mettra point en colère contre moi; au reste ne me boudés point, j'aime trop à être bien avec Vous. Si la Paix ce fait je reviendrai à mon Code. Cette Paix se traite à Fokchani mais jusqu'ici il n'y a rien encore de décidé. Je suis fâchée de la petite mésaventure arrivée à notre Ami Aly bey.
Notre Dame de Czenstochowa s'est mise à coqueter avec le général major Prince Gallitzin; j'ai reçuë un Courier avant hier où il me mande que cette forteresse s'est renduë à discrétion. Le nonce du Pape Durini part furieux de Warsovie parceque l'incrédulité des Polonois a empêché les miracle de cette Image fertile en pareille production.