à Paris ce 30 juin [1772]
Non assurément, Monsieur, je n’ai point ignoré l’aventure du cocher Gilbert, mais je n’en sais point les circonstances et je vais m’en informer pour vous en instruire.
Les honnêtes gens n’ont jamais pu croire la fable des Verons, mais les honnêtes gens ne font pas le plus grand nombre à Paris et l’on pendroit demain à la place de Greve les Gilbert, les Dejonquais, les Verons qu’on entendroit la populace crier encore à l’injustice.
Je suis fort aise que cette commission m’ait rappellé à votre souvenir. Je ne regrette des places que j’ai occupées que le plaisir que j’avois de vous être utile et le plaisir non moins flatteur de recevoir souvent des témoignages de votre amitié. Conservés la moi et soyés bien assuré de mon tendre et respectueux attachement.
Marin